Les Technopères tome 5

Suite de la série Les Technopères, et début d'un nouveau cycle, ce cinquième tome (sur huit) conserve une continuité avec les précédents.

Résumé :
Albino a vaincu maître Eldonzo et les autres bourreaux. Ceux-ci lui obéissent désormais sans discuter. Il va donc pouvoir continuer son plan d'ascension de la hiérarchie pan-techno : le voici aux portes du temple de la secte des techno-évêques, dont il se rend maître de toutes les défenses en un tournemain. Le reconnaissant comme l'un des leurs, les techno-évêques lui tendent néanmoins un piège : ils veulent lui offrir un oeuf d'ombre, c'est-à-dire, un système informatique compagnon lui assurant un grand contrôle sur les machines qui l'environnent... mais aussi un moyen d'asservir son esprit à la volonté de l'anti-archange ! Pendant ce temps, à bord de la Furie Verte, Panépha et Onyx sont en train d'accoucher. Une tempête spatiale fait s'écraser leur vaisseau sur une planète marécageuse, un véritable enfer aux mains de Mongoroy, un mutant à tête de chat né d'une créature féline que les habitants de la planète adorent comme une déesse. Mongoroy et les siens sont anthropophages. Panépha, Onyx, Thark, Goph et leurs enfants pourront-ils survivre ?
Les connaisseurs de l'Incaliverse sont au courant du rôle néfaste joué par la faction techno ("les technos" dans L'Incal, "la secte pan-techno" dans le début de la présente série, "La Sainte Eglise Industrielle" dans certaines publications) dans l'invasion de notre univers par la Ténèbre (nommée "Zombra" dans cet album). Ici, l'ennemi est désigné pour la première fois. On comprend donc que la mystérieuse corruption évoquée à plusieurs reprises par Saint Severo de Loyoza correspond à celle d'un groupe qui, en contrepartie d'une technologie supérieure, s'est allié à une force hostile à toute vie. On comprend mal, par ailleurs, comment cette histoire peut s'intégrer dans le reste de l'Incaliverse (puisque la guerre contre la Ténèbre n'a impliqué, dans L'Incal, aucun contre-pouvoir parmi les technos). Faut-il y voir une variation sur un même thème ? Jodo est connu, par ailleurs, pour aimer les réinterprétations.

Comme souvent, l'un des passages les plus intéressants est celui qui suit la famille d'Albino. Le passage sur une planète marécageuse aux mains d'un potentat cannibale est assez sympathique, même s'il n'a tout compte fait comme seule justification que de permettre d'introduire deux nouveaux personnages et surtout leurs pouvoirs parapsychiques. On se demande, au fait, pourquoi il fallait tout juste que ça leur tombe dessus, à eux. On se demande aussi pourquoi ils ont cette pigmentation bizarroïde. Sans doute y a-t-il un symbole derrière ceci mais je dois dire qu'il m'échappe.

Sans être raté, il s'agit d'un épisode un peu moins convaincant dans la série.

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